Las Vegas incarne le rêve en continu. Rêve de fortune dans les jeux et les hôtels d’un luxe excessif, rêve d’interdit dans la prostitution, rêve d’évasion hors du réel dans cette bien nommée « ville sans horloge ». Les enseignes et néons surabondants créent le décor propice au mythe Vegas qui n’est pas prêt de s’éteindre.
Pourtant, il y a un siècle, rien ne prédisait que cet espace aride et désertique allait se métamorphoser en centre mondial des casinos, véritable reine des néons lumineux à en défier le soleil. Créée en 1909 en plein cœur du désert des Mojaves dans le comté de Clark au sud-est du Nevada, le plus sec du Nord de l’Amérique, Las Vegas n’était qu’un centre de services ferroviaires. Mais une combinaison de facteurs va la propulser au rang de ville des États-Unis à la plus forte croissance. D’une part un esprit entrepreneurial développant les transports et l’accès à l’eau. D’autre part, les lois permissives après la Prohibition. Elles légalisent les jeux d’argent en 1931 et suscitent le développement de la prostitution dans cette région dont de nombreux investisseurs comprennent le potentiel.
Entre hier et aujourd’hui, une ville de tous les extrêmes
Aujourd’hui, Las Vegas incarne plus que jamais, par ses lumières et son architecture faite hôtels et de loisirs, la démesure et le mythe américain. Cela cache une partie bien plus pauvre de la ville qui en fait la ville de tous les superlatifs. Les hôtels les plus récents présentent une capacité d’accueil exceptionnelle : 5000 chambres au MGM Grand, plus grand hôtel du pays, 3933 chambres au Bellagio, considéré comme l’hôtel le plus cher jamais construit. Preuve en est de ce gigantisme : 20 des 28 plus grands hôtels du monde sont situés à Las Vegas.
Il y a donc en quelque sorte l’ancien et le nouveau Vegas. Le nouveau regroupe ces hôtels-casinos à couper le souffle dans le quartier du « Strip », officiellement « Las Vegas Boulevard », situé en périphérie de la ville. C’est l’évolution de la ville sous son aspect le plus excentrique avec des architectures à thème, presque caricaturale. Mais il marque également un tournant dans l’esprit de la ville depuis les années 1990 : il mise sur les spectacles et concerts tous publics pour élargir la clientèle.
L’ancien Vegas, c’est « Downtown », le centre-ville. Il regroupe entre autres la Fremont Street, attraction en elle-même avec son toit d’enseignes lumineuses. Downtown conserve l’esprit historique de Las Vegas avec ses casinos originaux, concentré autour du jeu et illuminée de spots de l’époque témoignant de son esprit fabuleux à l’époque. Attirant mafias, crimes et débauches entre 1931 et 1989, Las Vegas vaut bien le surnom de « Sin City » donné par la romancière américaine Joan Didion.
Anne Bourat rend hommage au passé de cette ville lumière qui brille toujours
Au-delà de ses constructions titanesques écrasantes, Las Vegas est un mirage lumineux au milieu du désert. Toujours scintillante, elle est connue pour ses néons et ses enseignes qui font sa force d’attraction et son aspect mythique : on a tous en tête une image de cette ville sans horloge, baignée de lumière artificielle. Le Neon Museum expose les vieilles enseignes de la ville qui témoignent d’un passé scintillant et glamour. Sorte de cimetière géant à ciel ouvert inauguré en 1996, il s’accroche à ce qui fait l’âme de cette ville d’artifices.
C’est donc un voyage dans le temps que propose la collection Las Vegas par Anne Bourat. Boucles d’oreilles et pendentifs au style rétro, association de l’or intemporel et des spots rouges enflammés comme un flash-back dans le passé. Le vrai rêve américain, plein de couleurs et de lumières. La flèche foudroyante en or jaune reprend la structure de l’enseigne bien connue de Fremont street, et les cinq grenats redessinent les cercles contenants les cinq lettres du mot-mythe : VEGAS.
Ainsi, la collection d’Anne Bourat vous fait ressentir la présence de la vraie Vegas, à la fois vintage et intemporelle.
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